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Ces 30 dernières années, la Belgique est mise face à un défi, celui d’accueillir en son sein de plus en plus de personnes d’origine culturelle, religieuse, économique,….différentes sur son territoire. La première manière d’aborder cette problématique a d’abord été d’attendre de la part de l’étranger ce que l’on a appelé son assimilation dans la culture locale durant la période durant laquelle il travaille sur un territoire donné. Ensuite, le terme d’intégration est apparu et certaines mesures d’intégration ont été prises par le pouvoir politique, concernant surtout l’apprentissage de la langue de la Région d’accueil. L’immigré se devait de renoncer à sa propre culture pour adopté celle en usage en Belgique, ou du moins, de vivre sa culture en faisant le moins de vague possible. Enfin, avec la multiplication des origines diverses, il a fallu envisager la problématique sous un tout autre angle, celui de la cohésion sociale et de l’échange interculturel.
Pour moi, un élément culturel n’a vraiment de l’importance pour une personne que si celle-ci a, ou reçoit, les moyens de se l’approprier. Autrement dit, lorsque l’on parle d’ « intégration », l’on ne devrait jamais penser aux personnes (dans le sens où celles-ci devraient faire des efforts pour s’intégrer), mais bien aux éléments culturels que chacun se doit d’essayer d’intégrer et que l’ « Autre », c'est-à-dire celui qui est différent de nous, nous propose dans le cadre d’un échange culturel.
Apprendre à connaître l’Autre, c’est apprendre à se connaître soi-même par comparaison. C’est ainsi que chacun peut réellement se forger une identité personnelle, non pas contre quelqu’un ou quelque chose, mais en identifiant et exprimant sa propre singularité.
L’école, en tant que lieu de rencontre et d’échange est, de façon naturelle, un lieu privilégié pour accueillir des activités privilégiant l’apprentissage de la multi culturalité. Celle-ci, plutôt que de faire l’objet de cours classiques, doit être transmise au travers d’activités qui permettent aux élèves et aux éducateurs de l’expérimenter et ressentie. Cela demande, de la part de chacun, une bonne part d’investissement et de participation personnels. C’est le résultat qui sera atteint, je l’espère, à l’issu des ateliers de découvertes, de rencontres et d’organisations que je viens de présenter.
§ Samuel HUNTINGTON Le Choc des civilisations. Odille Jacobs. 2000.
§ Commission du Dialogue interculturel. Rapport final et Livre des auditions. Commission du Dialogue Interculturel. Edouard Delruelle et Rik Torfs, Rapporteurs de la Commission. 2005.
§ Jacques RIFFLET Les mondes du sacré Edité par Mols
§ BD Hisham et Yseult : A partir d'une nouvelle originale de Carl Norac, Adaptation scénario de la bande dessinée par Christophe N'GALLE EDIMO, Dessin et couleur de Simon Pierre MBUMBO
§ BD L'exposé : A partir de la nouvelle originale d'Abdourahman WABERI, Schoelcher, Schéhérazade, Saïd et les autres. Adaptation scénario bande dessinée par Christophe N'GALLE EDIMO. Dessin: CHRISANY
§ BD L’Appel : A partir d'une nouvelle originale de Pascale FONTENEAU Adaptation scénario de la bande dessinée par Christophe N'GALLE EDIMO Dessin et couleur de Pat MASIONI
§ Valeurs communes
http://www.valeurscommunes.org/home.php?lingua=fr
§ Méthodes et outils pédagogiques utilisés dans les formations à la démarche interculturelle :
http://www.cofrimi.com/manuel_dalia.pdf. Edité par un Collectif français et réalisé en partenariat avec un partenaire belge « Lire et Ecrire » en Wallonie, ce manuel est à destination ou à usage des formateurs et des intervenants sociaux travaillant dans le domaine des demandeurs d’asiles.
§ Espace citoyen
http://www.espace-citoyen.be/site/index.php?EsId=1
Annexe 1 :
Le décret du 17 décembre 2003 organise la neutralité inhérente à l'enseignement officiel subventionné et portant diverses mesures en matière d'enseignement en Communauté Française et précise dans ces articles 2 – 3 – 4 – 5.
Art. 2. Dans l'enseignement officiel subventionné, les faits sont exposés et commentés, que ce soit oralement ou par écrit, avec la plus grande objectivité possible, la diversité des idées est acceptée, l'esprit de tolérance est développé et chacun est préparé à son rôle de citoyen responsable dans une société pluraliste.
Art. 3. L'école officielle subventionnée éduque les élèves qui lui sont confiés au respect des libertés et des droits fondamentaux tels que définis par la Constitution, la Déclaration universelle des droits de l'homme et les conventions internationales relatives aux droits de l'homme et de l'enfant qui s'imposent aux pouvoirs publics. Elle ne privilégie aucune doctrine relative à ces valeurs. Elle ne s'interdit l'étude d'aucun champ du savoir. Elle respecte la liberté de conscience des élèves.
Art. 4. L'école officielle subventionnée garantit à l'élève ou à l'étudiant le droit d'exercer son esprit critique et, eu égard à son degré de maturité, le droit d'exprimer librement son opinion sur toute question d'intérêt scolaire ou relative aux droits de l'homme. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées par tout moyen du choix de l'élève et de l'étudiant à condition que soient sauvegardés les droits de l'homme, la réputation d'autrui, la sécurité nationale, l'ordre public, la santé et la moralité publique. Le règlement d'ordre intérieur de chaque établissement peut prévoir les modalités selon lesquelles les droits et libertés précités sont exercés. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions et d'en débattre, ainsi que la liberté d'association et de réunion sont soumises aux mêmes conditions. Aucune vérité n'est imposée aux élèves, ceux-ci étant encouragés à rechercher et à construire librement la leur.
Art. 5. Afin notamment de garantir le choix entre l'enseignement d'une des religions reconnues et celui de la morale non confessionnelle, le personnel de l'enseignement officiel subventionné 1° adopte une attitude réservée, objective et constamment alertée contre le risque d'induire chez les élèves ou étudiants des préjugés qui compromettent ce choix; 2° traite les questions qui touchent la vie intérieure, les croyances, les convictions politiques ou philosophiques et les options religieuses de l'homme, en des termes qui ne peuvent froisser les opinions et les sentiments d'aucun des élèves; 3° s'abstient, devant les élèves, de toute attitude et de tout propos partisan dans les problèmes idéologiques, moraux ou sociaux, qui sont d'actualité et divisent l'opinion publique. Il amène les élèves à considérer les différents points de vue dans le respect des convictions d'autrui. De même, il refuse de témoigner en faveur d'un système philosophique ou politique quel qu'il soit. II veille toutefois à dénoncer les atteintes aux principes démocratiques, les atteintes aux droits de l'homme et les actes ou propos racistes, xénophobes ou révisionnistes. Il veille, de surcroît, à ce que, sous son autorité, ne se développent ni le prosélytisme religieux ou philosophique, ni le militantisme politique organisé par ou pour les élèves.
Animation de
BERTRAND JEAN-MARIE
Classe
3 ou 4ième Technique ou Educateur
(15 ans). 16 élèves.Titre
Lecture et commentaires d’une bande dessinée
Compétence
Echanges de réflexions sur « la multiculturalité, le « vivre-ensemble », la non-violence.
Objectif opérationnel
Faire réfléchir les étudiants sur certains thèmes sociaux : Racisme, Non-violence,
Pré requis
Savoir lire
Référence bibliographique
Guide pédagogique : « Valeurs Communes »
Bandes dessinées :
Hisham et Yseult.
C. NORAC, C.N. EDIMO, S.MBUMBO
L'appel
CHRISTOPHE N'GALLE EDIMO
DESSIN ET COULEUR DE PAT MASIONI
Gestion du tableau :
Au centre, les informations sur les personnages de la BD
A gauche, des informations données par les élèves sur eux-mêmes.
Document et matériel participant
- Des photocopies de la bande dessinée
Phase d’accroche
Matière
Méthodologie
La France de « tous » les français : identification, par les élèves, de ce qui est adaptable à la Belgique.
Ecoute de « Ma France à moi » de Diams
Phase d’apprentissage
Matière
Méthodologie
Pratique : lecture d’une histoire de bande dessinée en sous-groupe.
But : écoute et dialogue
- Répartir la classe en groupes de 3 ou 4 élèves
- Proposer à chaque groupe de lire une partie de l’histoire et de résumer l’intrigue pour les autres groupes
Phase d’évaluation / synthèse
Matière
Méthodologie
Avis, représentations, histoire personnelle des élèves.
- Après chaque récit, pratiquer un dialogue orienté sur les thèmes évoqués
- A la fin de l’histoire, faire un dernier tour de commentaires.
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